Déjà quatre ans en Chine

Marielle
27/12/2016

Partir ou rester… On peut toujours se poser la question… Mais dans les faits c’est le travail (de Monsieur, en l’occurrence) qui décide. Nous avions déjà quitté Lyon pour la Normandie et la France pour la Chine et demain nous irons encore là où le travail sera. Parfois, quand nos proches sont touchés par la maladie, l’éloignement pèse un peu. A d’autres moments au contraire, voyages et quiétude du quotidien rendent cette distance plus facile à vivre. La vie est faite de changements et d’incertitudes, ou autrement dit d’opportunités.  Nous venons d’inscrire les filles pour une nouvelle année scolaire dans leur école, ce qui veut dire encore un peu de temps ici !

Les filles

Arrivées en avril 2012 les filles viennent de passer 4 années complètes en Chine, soit pour toutes les deux, plus de la moitié de leur existence.  Pour elles, apprendre en anglais avec des amis de différentes nationalités, vivre dans un pays dont on ne parle pas la langue, voyager régulièrement dans des endroits de rêves, rentrer deux fois par an en France pour voir la famille… tout cela fait partie de la normalité. C’est très différent de ce que nous avons connu, enfants. Un autre choix de vie. Mais qu’est-ce que la normalité ? Parfois je m’inquiète de ce qu’elles manquent au niveau culturel, scolaire ou familial alors je regarde l’autre côté du miroir et me dis qu’elles sont heureuses avec leurs parents ensemble, dans un système scolaire qui valorise les réussites et renforce la confiance en soi. L’ouverture au monde et aux autres (encore plus différents ici qu’ailleurs) est une richesse qui fait partie du package de l’expatriation. Le monde de demain sera différent de celui que nous connaissons, et elles devront y faire leur place. Elles grandissent et leur quotidien les nourrit pour en faire, nous l’espérons, deux jeunes adultes à la tête bien faite, épanouies et sachant trouver les ressources pour faire face aux aléas de la vie.

Côté pratique, les filles suivent avec moi leurs cours de français. Depuis le CP de Camille, nous recevons les cours par le CNED et avons le programme pour l’année. Reste que parfois, il est difficile de s’y mettre, en plus de l’école anglaise et des devoirs… mais il n’y a pas d’autre choix, le français est une des langues les plus difficile et nous bataillons ferme avec les conjugaisons et règles de grammaire . L’orthographe est aussi un cauchemar, heureusement elles adorent lire en français, et même si nous avons un peu de retard dans leur langue maternelle, n’oublions pas qu’elles sont en avance sur l’anglais !

Depuis le bilan orthophoniste, fait ce mois d’avril,  par un cabinet de Nouvelle-Zélande, nous savons maintenant que notre aînée est dyslexique. Elle est déjà prise en charge depuis 2 ans par le  «  learning  services  » de  l’école : 45 min par jour, Camille quitte sa classe et va travailler individuellement avec une enseignante. Elles ont fait un travail fabuleux et la lecture et l’écriture de notre fille chérie progressent. Avec ce bilan, l’aide va être plus ciblée sur ses besoins. Et pour elle, il est enfin possible de mettre un mot sur ses difficultés. A la rentrée 2016, nous avons décidé en accord avec l’école de stopper le chinois afin de lui permettre de se focaliser sur l’anglais et le français.

Les parents aussi à l’école


Après plusieurs années de cours de chinois, nous nous sommes enfin, décidés à passer le HSK : Hanyu Shuiping kaoshi, soit un examen de niveau sur la langue chinoise, le mandarin. Le niveau 2 que nous venons de passer, valide une capacité à communiquer de manière simple sur des sujets familiers de la vie quotidienne en chinois.       L’examen dure 1h et se compose de QCM : 35 questions de compréhension orale et 25 questions de compréhension écrite. Pour l’obtenir il faut une moyenne de 120 sur 200.

Il n’y a pas que l’école, la vie en Chine réserve aussi ses bonheurs. Le meilleur ami d’Arnaud est arrivé mi mai, avec son épouse et ses deux jeunes enfants pour 10 jours de visite. Nous en avons passé 3 à HK avec l’incontournable ascension du Pic Victoria en tramway, la traversée du port en Star ferry, la visite du vieux quartier de Sheung Wan et son temple Man Mo, avant un périple dans la Chine profonde.

Toujours amateur de sensations fortes et amoureux de sky running, Arnaud était inscrit pour une course de nuit, de 60 km, à l’assaut du Mont Rinjani à Lombok en Indonésie. Il est arrivé en haut en moins de 11h, par contre après 39km,  4000m de dénivelé et 17 heures de course, il a sagement abandonné, un peu en manque d’entrainement.  14 personnes seulement sur les 90 inscrites au 60km terminent la course en moins de 20h. Du coup, Arnaud est très motivé pour refaire cette course mythique  qui aura à nouveau lieu en mai 2017.

Nous en avons profité pour faire un beau voyage en Indonésie ; nous avons séjourné chez un couple d’amis sur l’ile de Java. Il est autrichien et elle est indonésienne, ils ont 2 filles. Nous avons été reçus très gentiment dans sa famille, près de Surabaya.

Du pain français à Zhuhai !


Depuis la rentrée, Ronan, un breton expatrié à Zhuhai, marié à une chinoise, livre son pain à Tangjia. Il a un magasin à Huafa, mais c’est à 1h de chez nous et  faire deux heures de route, aller retour, pour acheter du pain, non merci ! Tous les mardis soirs, il vient donc maintenant jusqu’à nous et livre la communauté d’expatriés de ce côté de la ville. Une commande le dimanche soir par SMS, et le pain tout frais et délicieux arrive le mardi soir ! C’est une révolution pour nous et un petit plaisir que l’on s’offre même si le prix n’est pas donné, la qualité est là, et c’est déjà bien appréciable !

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