Atelier mentorat pour les magistrates de Côte d'Ivoire

MC
04/01/2017

Danielle Deffontaines a participé à un atelier de renforcement des capacités des femmes magistrats sur le mentorat, les techniques de plaidoyer et de recherche de financement, suivi de l’Assemblée générale (AG) de l’Association des femmes magistrats de Côte d’Ivoire (AFEMCI). La rencontre a été organisé le samedi 16 décembre 2017, au Palais de Justice d’Abidjan, par ProJustice en collaboration avec l’AFEMCI.
Cet atelier vise à accroître les capacités des femmes magistrats dans le domaine du mentorat et à renforcer les capacités des responsables de l’AFEMCI sur le plaidoyer et la recherche de financement.
Il a été question pour les femmes magistrats de s’instruire sur le mentorat, les techniques de plaidoyer et de lobbying, les techniques de rédaction de projet. Le projet ProJustice financé par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), ayant pour mission d’améliorer l’administration de la justice et accroître l’accès à la justice, est convaincu qu’une participation de plus en plus grande des femmes dans l’œuvre de justice peut aider à redorer l’image de la justice ivoirienne.
Le chef de projet ProJustice, Daniel Dobrovoljec a expliqué que l’enjeu de cet atelier est d’appuyer le renforcement des capacités de l’AFEMCI que ProJustice accompagne depuis 2 ans environ. « Nous sommes partis du constat qu’il n’y a pas suffisamment de femmes dans la magistrature ivoirienne. Nous avons donc tenté de créer une dynamique nouvelle pour les femmes magistrats, à travers cette association à laquelle nous sommes vraiment très attachés » a-t- il indiqué.
Mme N’Guessan Zékré, ancienne Procureur général près la cour suprême d’Abidjan, PCA (Présidente du conseil d’administration) de l’AFEMCI, a donné les raisons du choix du mentorat : le corps de la magistrature est un corps très hiérarchisé où les plus anciens ont le devoir d’encadrer les nouveaux. Elle a poursuivi en indiquant que l’intérêt pour l’AFEMCI, c’est de former les femmes magistrats à être de meilleures juges pour que lorsqu’il s’agira de faire des nominations, elles soient les mieux placées à être nommées.
« Nous ne voulons pas des promotions sans compétence. A l’AFEMCI, nous prônons le leadership de la femme magistrat, mais ce leadership doit être appuyé sur une réelle compétence de la femme » a déclaré Mme N’Guessan Zékré, PCA de l’AFEMCI.

Selon Danielle Deffontaines, « les femmes magistrates souhaitent vraiment bousculer la façon de fonctionner de la justice du pays. J’ai rencontré des femmes impliquées, professionnelles mais aussi très souriantes, accueillantes et avec l’envie d’apprendre et de faire différemment.

Les déjeuner informels ont été l’occasion de parler librement de leur métier et de leur pays, du départ des jeunes qu’il est difficile de raisonner quand ils voient tours les jours es séries américaines ou européennes glamour où tout semble facile… une vraie rencontre humaine au-delà de cette mission passionnante ».

 

 

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