Un projet pilote de mentorat à la SNCF, étudié par une alternante en sociologie


Destiné à accompagner des managers de proximité lors de leur prise de fonctions au sein de l’une des entités de la SNCF, ce programme de mentorat a été accompagné en soutien externe par Danielle Deffontaines, membre fondateur de CAP MENTORAT. Il a été lancé en janvier 2017, pour un an, à titre d’expérimentation par la Direction des Talents et Ressources Humaines à la SNCF auprès d’une quinzaine de binômes mentors-mentorés. L’objectif de la démarche est de permettre aux dirigeants de proximité de gagner en « aisance managériale ».

L’étude a été menée par Aleksandra VUJIC, alternante à la SNCF, dans le cadre d’un Master 2 en sociologie de l’Université de Saint-Quentin en Yvelines. Son objet principal ? Evaluer « dans quelles mesures un nouvel outil d’accompagnement, basé sur du libre-échange et sur une relation non hiérarchique, peut prétendre améliorer la performance managériale des dirigeants de proximité tout en étant un levier d’évolution culturelle ? ».

Toutes les étapes de la démarche mentorale, y sont analysées, de la création du comité de pilotage à mise en place des binômes jusqu’au dispositif de suivi du programme. Les témoignages des mentors et des mentorés permettent d’en mesurer les bénéfices « prendre en compte les évolutions du terrain dans un monde qui change très vite » pour les premiers et « prendre du recul » pour les seconds. Les contraintes et les freins y sont examinées également : contraintes de temps, interventionnisme des mentors ou craintes liées à la confidentialité des échanges pour les mentorés...

Les conclusions de cette étude sur cette opération toujours en cours montrent néanmoins les premiers effets positifs ressentis par binômes car le mentorat permet notamment «une proximité, une confiance, une sérénité et plus de performance, en ayant une meilleure vision de ce qui se fait ou de ce qui se faisait et qui ne se fait plus au sein de l’entreprise ».

Partager cet article