Une vie vraiment particulière

Marielle
18/02/2016

Florence vit à Zhuhai, en Chine, depuis quatre ans. Avant de partir, elle avait suivi le séminaire « Départ en expatriation ». Depuis, elle a la gentillesse d’adresser sa newsletter, qui en est à son numéro 15 et présente toujours le même intérêt pour le lecteur, à sa coach. Quatre années d’une expérience vécue avec une soif de découverte, et aussi un regard d’une grande exactitude sur sa vie d’expatriée.

A Zhuhai, tout change très vite

« Ce que nous aimons à Zhuhai c’est la qualité de vie que nous y trouvons. Nous habitons un quartier excentré, plus « rural » que Gongbei ou surtout Huafa où habitent tous les expatriés. Près de chez nous, petits bars et restaurants typiques sont encore présents !

Mais Zhuhai change très vite : un nouvel opéra sorti de terre en moins de 2 ans, des plages artificielles en construction, gagnées sur la mer, des tours toujours plus hautes, des centres commerciaux immenses partout et le pont qui va relier Hong Kong. D’une longueur de 50 km, il sera une succession de 3 ponts à haubans, plusieurs viaducs, un tunnel et 2 iles artificielles qui serviront de relais. Avec un coût estimé à 10 milliards de dollars, ce pont sera le plus long du monde…!

Femme d'expatriée: un équiibre fragile


C’est vraiment une vie particulière que l’expatriation, en tant que « femme d’expatrié » et je trouve qu’après bientôt presque 4 ans en Chine, derrière la façade, l’équilibre est fragile.

J’ai été rattrapée par l’ennui, difficile à admettre personnellement, et impossible à partager : comment cette vie là – celle que je partage dans mes newsletters- peut-elle être ennuyeuse ? Découverte d’une nouvelle culture, nombreux voyages en Asie, fêtes avec un cercle d’amis proches, temps pour les enfants…Elle fait rêver tout le monde… Même si chacun y voit des choses différentes en fonction de sa propre histoire.

J’ai beaucoup réfléchi depuis plusieurs mois et je me suis replongée dernièrement dans la formation que j’avais suivie avec vous en 2012. J’y ai trouvé que l’ennui est l’un des risques et plusieurs autres éléments qui m’ont fait écho comme la perte d’estime de soi… sentiment que je n’avais jamais expérimenté précédemment.

J’ai refait le test sur les petites voix1 de mon passé, pour un résultat sensiblement identique à celui réalisé durant le séminaire voici quatre ans, en revanche, les situations de stress 1er et 2nd degré associées me parlent beaucoup plus qu’à l’époque !

Maintenant que je vois plus clair dans le diagnostic, je m’efforce de construire des pistes pour trouver l’occupation intellectuelle qui me manque et cela passe entre autre par oser dire non à des occupations plus futiles qui quotidiennement remplissent le vide. Tout un programme ! »

1 Les petites voix intérieures : un test issu de l’Analyse Transactionnelle d’Eric Berne et composé d’une cinquantaine de questions pour mieux comprendre ce que nous nous disons à l’intérieur de nous-mêmes.

Partager cet article